Historique
1. 1949-1950 : l’école est fondée sous le nom d’ « école primaire de l’Ordre Libanais Maronite ». Elle est bâtie par les habitants de Jieh, grâce à leurs investissements. À leur demande, et après maintes discussions, l’Ordre Libanais Maronite s’occupe de la direction de l’école gratuitement.
2. 1960 : L’Ordre loue deux terrains adjacents (dont les numéros respectifs sont 1830 et 1831) à la paroisse de la Sainte Étoile, pour une durée de 99 ans. Il se charge alors de construire l’école actuelle et d’y ajouter les classes du cycle complémentaire.
3. 1963 : L’Ordre achète les terrains susmentionnés et les constructions qui y sont érigées. Il agrandit et modernise l’école qui assure, à partir de ce moment, toutes les classes : de la maternelle à la terminale.
En Orient, le couvent et l’école forment une unité indissociable. En effet, il est quasiment impossible de trouver un couvent sans une école qui lui est liée, et vice-versa, du moins pour les écoles catholiques. Dans cette optique, l’Ordre Libanaise Maronite entreprend, en 1963, la construction d’un couvent près de l’école, certes indépendant, mais qui y est relié par un passage et un grand hall. Les travaux furent achevés en 1965 et le couvent nommé d’après le Saint patron de l’Ordre et le Saint du Liban : Saint Charbel, qui fut canonisé la même année.
Durant la guerre civile, le couvent-école a dû faire face à de multiples problèmes.
1. Un pillage partiel en 1976.
2. Un pillage total en 1985 de sorte que tout ce qui ne restait plus que les murs des bâtiments.
Entre 1950 et 1985, le couvent-école assure sa mission chrétienne, dans un souci d’excellence, par les relations sociales et les liens spirituels qu’il établit avec son entourage. L’école accueille tous les élèves, sans distinction de religion, et reçoit des élèves palestiniens. C’est ainsi qu’à la veille de l’invasion israélienne et de la guerre civile confessionnelle libanaise, l’école compte près de 70 % d’élèves musulmans.
La reconstruction du premier étage n’est pas encore terminée, lorsque la direction engage les inscriptions pour l’année scolaire 1992-1993, pour les classes de la Petite section de maternelle à la EB9. Cela est possible grâce à la confiance qui existe entre l’école et les habitants de la région : 600 élèves de la région, dont uniquement 18 chrétiens, sont inscrits au cours du mois d’août, par des parents qui voient, de leurs yeux, les conditions de travail difficiles : pas de chaises, de tables, de bancs ni de bureaux. Ceci est la preuve éclatante d’une confiance aveugle en le dévouement de la congrégation et en sa mission spirituelle, éducative, sociale et patriotique. Et malgré le retour timide des déplacés, la proportion des élèves chrétiens atteint, cette année-là, les 20 %, pour un effectif de 750 élèves. Durant trois années, la congrégation a œuvré pour terminer la reconstruction et équiper l’école en matériel pédagogique de pointe.
Chaque membre de la congrégation qui a participé, d’une manière ou d’une autre, à la reconstruction de l’école-couvent et à son épanouissement, est considéré comme l’un des piliers de la réussite de la mission. Par égard pour tous, nous évoquons tous les directeurs et les acteurs au sein de l’école, selon l’ordre chronologique et hiérarchique, en espérant n’omettre personne et ne s’attirer le blâme de personne. N’oublions pas que nos archives sont parfois lacunaires et la mémoire traîtresse.
L’enseignement de la langue française est l’un de piliers de l’établissement. Cette langue est enseignée dès les premières classes de maternelle, selon les méthodes de pointe et à l’aide des équipements les plus avancés.
L’enseignement de la langue arabe occupe également une place primordiale. Langue maternelle des élèves, l’arabe leur permet de mieux connaître leurs racines, d’en être fiers et d’être, en même temps, ouverts à toutes les langues du monde. Cette langue porte en elle la littérature, la poésie, la foi et l’Histoire de ce Moyen-Orient lumineux.
L’enseignement de la langue anglaise est devenu, avec les années, tout aussi primordial que celui des autres langues. Langue d’échanges et de commerce à l’époque de la mondialisation, l’anglais occupe aujourd’hui une grande place à l’école Saint-Charbel.
Les atouts de cette école sont nombreux. Nous en citerons les plus importantes.
- 1e Les langues
Connaître et maîtriser les langues, non seulement pour savoir lire et écrire, mais pour comprendre l’Histoire et la Civilisation et s’ouvrir, par là, aux différents peuples de la Terre. C’est ainsi que nous accueillons, au sein de notre établissement, des enseignants français pour enseigner leur langue et transmettre, par là même, la culture française.
- 2e L’éducation
L’éducation aux valeurs est notre souci premier. C’est ainsi que nous tenons à assurer à nos élèves une éducation au niveau académique, certes, mais également moral : nous travaillons sur le comportement des élèves au quotidien.
- 3e L’ouverture
Il ne suffit pas d’être issu d’une “bonne famille”, il faut être ouvert d’esprit, de cœur et d’attitude. L’important est d’accepter l’autre dans sa différence : nous sommes la copie conforme de notre pays aux multiples visages, que nous aimons.